Histoire

CRÉATION DE LA FONDATION

Années 1960 – Une vision prend racine

Dans les années 1960, la recherche médicale à Genève était dispersée : les laboratoires, éparpillés sur différents sites, manquaient d’une infrastructure dédiée. Bien que le Centre Médical Universitaire (CMU) fût déjà en projet à cette époque, sa réalisation ne verrait le jour que dans les années 1980. Dans ce contexte, l’idée émerge de créer un Centre de Recherche Médicale à proximité de l’hôpital et du futur site du CMU — un lieu destiné à rassembler les chercheurs et à favoriser la collaboration.

Trois personnes ont joué un rôle déterminant dans la création de La Tulipe et de la Fondation pour Recherches Médicales (FRM) :

Dr. Gaston Zahnd

Médecin-scientifique genevois renommé, le Dr Zahnd a été un précurseur en proposant la création d’espaces de laboratoire d’excellence et en œuvrant pour l’obtention de financementsupplémentaires destinés à la recherche académique. Il a plus particulièrement imaginé une fondation de recherche indépendante destinée à dynamiser et à renforcer la recherche médicale à Genève.

Anita Oser

Philanthrope engagée, Anita Oser a décidé d’apporter une contribution substantielle à l’avenir scientifique de Genève. Issue d’une famille profondément liée à la science (elle est l’arrière-arrière-petite-fille du célèbre John D. Rockefeller), elle a allié sa passion pour la recherche médicale à un vif intérêt pour l’architecture, imaginant un espace où l’innovation pourrait s’épanouir pleinement.

Jack Vicajee Bertoli

Urbaniste et architecte basé en Suisse, Jack Vicajee Bertoli a été mandaté par Anita Oser pour concevoir le nouveau bâtiment de recherche. Il avait auparavant collaboré avec Le Corbusier sur la conception de Chandigarh, la capitale moderniste de l’Inde. Anita et Jack partageaient une même admiration pour le design visionnaire et le progrès social, et voyaient dans ce projet l’opportunité de créer un lieu où science et architecture œuvreraient en harmonie.

Ensemble, ils ont imaginé une institution révolutionnaire, alliant science innovante, architecture audacieuse et impact durable. Cette vision a posé les bases de ce qui deviendrait la Fondation pour Recherches Médicales. Dès ses débuts, le projet visait à réunir autorités publiques, universités, secteur privé et donateurs visionnaires autour d’un engagement commun pour la recherche médicale et l’innovation.

PREMIÈRES ÉTAPES

Premiers pas : vers la création de la Fondation

En réponse au besoin de renforcer le leadership scientifique et d’améliorer les infrastructures de recherche à Genève, l’idée de créer une fondation privée dédiée à la recherche médicale a rapidement gagné en importance. L’ambition était de réunir sous un même toit des disciplines complémentaires et d’offrir à de jeunes chercheurs des espaces de travail adaptés, leur garantissant à la fois indépendance intellectuelle et moyens techniques. Le 15 février 1967, l’« Association pour la création d’une Fondation pour recherches médicales » fut officiellement constituée à Genève. Sa mission : assurer le financement et le soutien nécessaires à la construction d’un bâtiment spécifiquement dédié à la recherche.

Cette mission fut soutenue par les Hôpitaux universitaires de Genève et la Faculté de médecine, conscients du potentiel unique d’un tel projet :

“Dans la mesure où cette Fondation peut être intégrée à l'effort général de recherche de la Faculté de Médecine et de l'Hôpital Cantonal, elle présente un intérêt majeur : elle permet, en effet, des recherches interdisciplinaires”

Le 23 décembre 1969, la Fondation pour Recherches Médicales fut officiellement créée à Genève en tant qu’organisation à but non lucratif. Dès ses débuts, sa mission se révéla ambitieuse : fournir des espaces de laboratoires interdisciplinaires favorisant à la fois la recherche fondamentale et translationnelle, ainsi que l’innovation.

La Fondation devint un projet pionnier en matière de partenariat public-privé. Le canton de Genève accepta de prendre en charge 40 % des coûts de construction et de fonctionnement. Le projet bénéficia également de nombreux dons privés, dont les contributions majeures d’Anita Oser et de la Stanley Foundation.

Depuis 1972, les locaux de la Fondation accueillent en continu des projets de recherche et d’innovation médicale. Contrairement à d’autres fondations de recherche médicale, La Tulipe – Fondation pour Recherches Médicales – ne finance pas de groupes externes. Elle fonctionne comme un centre unique de recherche translationnelle, hébergeant des projets académiques et innovants issus de la région genevoise.

PROGRÈS MÉDICAUX

De la science au progrès médical à La Tulipe Fondation pour Recherches Médicales

La première start-up à voir le jour à La Tulipe fut Europroteome - une aventure courte mais remarquable. Fondée en 1998 pour identifier des protéines liées au cancer intestinal, l’entreprise passa deux années formatrices à La Tulipe avant de s’installer à Henningsdorf, près de Berlin. Elle y obtint 17 millions d’euros de financement et s’agrandit jusqu’à compter 30 collaborateurs. Toutefois, en 2002, les financements cessèrent en raison d’un succès commercial jugé insuffisant. Si son élan initial finit par s’essouffler, Europroteome ouvrit néanmoins la voie à d’autres initiatives entrepreneuriales à La Tulipe, dont plusieurs ont depuis connu un succès durable.

Et l’histoire continue : de nouvelles start-ups sont déjà sur la ligne de départ, prêtes à écrire les prochains chapitres.

Aujourd’hui comme hier, la Fondation demeure résolument engagée en faveur de la science biomédicale et de l’innovation à Genève, avec une attention particulière portée aux découvertes translationnelles précoces et à leur transformation en bénéfices thérapeutiques et sociétaux.
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Nous offrons un environnement accessible et dynamique, à la croisée des sciences de la vie, de la recherche clinique et de l’entrepreneuriat. Idéalement située entre les Hôpitaux Universitaires de Genève et l’Université de Genève, notre infrastructure abordable et spécifiquement conçue, fournit un cadre propice pour accélérer la recherche translationnelle et transformer des découvertes prometteuses en applications cliniques concrètes ainsi qu’en initiatives de santé à fort impact.

PRÉSIDENTS ET DIRECTEURS